Allemagne, fin d’été 1945. Frantz revient de Dachau où il avait été déporté en tant que journaliste d’opposition. Il se rend dans sa ville, Hadamar, à la recherche de son fils, et se heurte au silence des habitants et au mystère qui plane que l’hôpital.

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L’hôpital d’Hadamar constitue les prémisses des camps de concentration puisque les médecins, répondant aux ordres du Reich, y ont mis en place l’Aktion 4 : la mise à mort systématique de personnes handicapés et de malades mentaux.

En cette période d’après-guerre, les nazis et leurs collaborateurs deviennent les bêtes noires à leur tour et sont traqués par les alliés sous les yeux livides de la population allemande anéantie et abasourdie. Hadamar est le premier procès des alliés face à la barbarie nazie, avant même qu’ils ne comprennent l’ampleur d’Auschwitz et que ne soit créée la notion de crime contre l’humanité à Nuremberg.

Le narrateur endosse deux rôles, celui de juge des agissements de son peuple et celui de père d’un probable criminel contre l’humanité. Ce roman est une invitation à (re)lire le rapport sur la banalité du mal d’Hannah Arendt.

Oriane Jeancourt GalignaniL’autrice, franco-allemande, utilise beaucoup de références à la langue allemande : « Deux lettres séparent Erlösung et Endlösung. La délivrance et la Solution finale. Deux lettres qui disent la vision nazie d’une mort travestie sous l’étendard de la liberté ».

Oriane Jeancourt Galignani est critique littéraire et dirige les pages littéraires du magazine Transfuge. Elle a écrit son premier roman en 2013, consacré à la poétesse américaine Sylvia Plath, "Mourir est un art, comme tout le reste".

Bonne lecture !

Fiona

 

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