Des rires de hyènes et Rita, deux romans uppercuts

 

Ces romans décrivent tous deux une descente aux enfers invisible aux yeux des proches, et dénoncent le harcèlement. Ne soyez pas effrayé(e)s par la noirceur du thème, les deux textes font réfléchir, incitent à agir, et proposent également des passages plus légers et émouvants.

Marion Brunet décrit dans Des rires de hyènes le calvaire d'un jeune enseignant de français, harcelé par un des élèves de sa classe de 4è. On ressent son mal-être, son angoisse de retourner au travail, et surtout son sentiment de solitude. Le principal ne l'écoute pas, ses collègues s'impliquent peu, les parents de l'élève incriminé le critiquent. Même sa famille, son compagnon et ses amis ne peuvent vraiment comprendre ce qu'il vit. Un texte fort à la chute abrupte et dure, mettant en évidence la nécessité de désamorcer les conflits avant qu'il ne soit trop tard.

Rita de Marie Pavlenko est lui un roman choral dans lequel le petit ami, les amis et un des profs de Rita nous dévoilent peu à peu ce qui est arrivé à l'adolescente. On sent dès le début qu'il s'agit d'un événement grave, mais jusque dans la dernière partie du livre, on s'interroge. Rita, une histoire d'amour poignante permettant à Marie Pavlenko de dénoncer les violences subies par les femmes, mais également le harcèlement et le sentiment d'abandon et d'isolement ressenti par les personnes en marge.

Marie Pavlenko a l'art de mettre en avant des adolescentes qui se battent, affrontent des obstacles tels que la dépression (Je suis ton soleil), le handicap (Un si petit oiseau), le poids d'une société patriarcale (Et le désert disparaîtra).Mais elle distille toujours des notes d'humour et d'espoir : moments partagés entre amis, histoires d'amour lumineuses et réconfortantes. L'autrice évoque aussi dans ses romans la nature et sa beauté : elle permet de s'évader, de survivre ou revivre.

 

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