L’Arpet (Association des Retraités, Préretraités et Eloignés du Travail) se réunit toutes les 6 semaines autour de ses lectures.

Ses membres ont lu, apprécié ou non Delphine de Vigan, ils vous conseillent quelques romans.

Delphine de Vigan est une romancière française née en 1966. Elle a obtenu le prix du Roman Fnac, le Renaudot des lycéens et le prix des lectrices du magazine Elle en 2011 pour Rien ne s’oppose à la nuit . D’après une histoire vraie  remporte le prix Renaudot et le Goncourt des lycéens en 2015.

Son dernier roman, Les loyautés , faisait partie de la Rentrée Littéraire de janvier 2018. L’arpet s’étant réuni avant sa sortie, nous vous laissons apprécier ce roman et poster votre commentaire sur le site de la médiathèque !

 

Rien ne s'oppose à la nuit

Le titre du livre reprend les paroles de la chanson Osez Joséphine  d'Alain Bashung.

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A la suite du suicide de sa mère Lucile, Delphine de Vigan écrit sur celle-ci un roman en trois parties. L'expression « la réalité dépasse la fiction » prend ici tout son sens. La première partie raconte la jeunesse de Lucile jusqu'à son mariage. La deuxième partie du roman raconte l'histoire de Lucile à partir de son mariage hâtif parce qu'elle était enceinte. Mariage qui ne dura pas mais pendant lequel elle eut deux filles. Les rapports entre l'auteure et sa mère se détériorent rapidement, Lucile privilégiant sa sœur Marion. Droguée, alcoolisée, bourrée de médicaments, Lucile fit des séjours à Sainte Anne . La troisième partie relate la guérison de Lucile, sa sortie de l’hôpital.

Tout au long du livre, l'auteure fait part de ses recherches sur les événements et de ses hésitations. Il y a les lettres, les souvenirs évoqués par quelques membres de la famille, les photos, les enregistrements de son grand-père.

 

D'après une histoire vraie

Delphine de Vigan écrit ce roman après la parution de Rien ne s’oppose à la nuit  dans lequel elle mettait en vue sa vie personnelle et intime et où elle accusait sa mère et sa famille. Beaucoup de lecteurs s’étaient retrouvés dans ce roman.

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D'après une histoire vraie  débute dans une foire aux livres à Paris où Delphine de Vigan doit dédicacer son oeuvre, une foule de lecteurs l’attend et elle sort de cette dédicace épuisée. Exténuée, fragilisée, elle rencontre L. qui peu à peu va envahir sa vie et combler ses manques.

« Quelques mois après la parution de mon dernier livre, j’ai cessé d’écrire. Pendant presque trois année je n’ai pas écrit une ligne. Je n’ai pas écrit une lettre administrative, pas un carton de remerciement, pas une carte postale de vacances, pas une liste de courses. Rien qui demande un quelconque effort de rédaction, qui obéisse à quelque rédaction de forme, pas une ligne pas un mot. La vue d’un bloc, d’un carnet, d’une fiche bristol me donnait mal au cœur... Le simple fait de tenir un stylo m’est apparu de plus en plus difficile. »

Qui est L. ? A -t-elle existé ? Est-elle un personnage fictif que l’auteur a imaginé ? En tout état de cause elle permet à l’auteure d’exprimer ses points de vue sur de nombreux aspects psychologiques, elle permet une introspection.

C’est bien écrit, très documenté, facile à lire.

 

Un soir de décembre

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Mathieu, un homme de 45 ans, séducteur et marié à Claire, deux enfants, a toujours eu une vie facile. Il travaille dans une maison d'édition et écrit un premier livre à succès. Il reçoit beaucoup de lettres, mais une lettre d'une ancienne amante, Sara, le trouble. Il a été amoureux fou d’elle, jusqu'à la veille de son mariage. Puis trois lettres de Sara arriveront... Le démon de la quarantaine sévira ! L'écriture d'un second livre enfermera Mathieu dans un monde infernal, tiraillé entre sagesse et passion.

Colère, détresse, chagrin, manque, envie, désir... Voilà les clés de voûte de ce roman d'amour.

 

Les heures souterraines

Deux personnages : une jeune femme victime de harcèlement moral au travail et un docteur de SOS Médecins qui se remet douloureusement d'une rupture amoureuse.

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A Paris, Mathilde voit se lever le jour avec angoisse. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes lignes de métro, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l’attend plus. Car depuis quelques mois, Mathilde n’a plus rien à faire. Cadre dynamique dans un grand groupe, elle excellait dans son travail et était le bras droit de son patron mais parce qu'une fois elle a jugé utile de défendre son point de vue, celui-ci lui mène la vie dure. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu’elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte.

Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l’attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l’immense solitude qu’elle abrite. Dans un hôtel de Normandie, au lendemain d'un morne week-end amoureux, Thibault, se décide à rompre avec Lila, dont il ne supporte plus l'indifférence.

A deux reprises, dans le fourmillement aveugle de la grande ville, ces deux êtres en souffrance se frôlent sans se rencontrer, puis se croisent une fois encore, au terme d'une journée harassante...

Delphine de Vigan décrit dans son roman ces moments où l'on se replie sur soi afin de supporter les agressions du monde extérieur.

 

Retrouvez les conseils de lecture de l'Arpet pour Laurent Mauvignier, Alice Munro, la littérature polonaise et Gérard Mordillat.